bonjour seriez vous intéressé.e.s par la découverte d'histoires à lire à vos enfants ? certaines à partir de contes existants d'autres inventées ? bonne journée
Branle-bas de combat dans cette classe de cours élémentaire à Rimondeix, un village dans la Creuse. La directrice est entrée ce matin pour annoncer que celles et ceux des élèves qui le désiraient aller participer à une classe verte. Mais, en outre, ce serait également une classe-mer ce qui leur ferait une double expérience. L’institutrice, Sophie, leur distribua deux fiches, l’une pour informer les parents, l’autre pour l’inscription.
« défendez-bien le projet, les enfants, ainsi nous nous retrouverions tous ensemble. Le matin, nous ferons classe, l’après-midi, nous visiterons les alentours et la ville de Saint Malo. Le soir, nous organiserons des jeux, nous chanterons, nous apprendrons à mieux nous connaître. »
« maîtresse, est-ce que je pourrais amener ma chienne ? » « Louise, réfléchis donc : Marie a un poisson rouge et Paul un hamster…. C’est une colonie d’animaux que nous aurions, donc ce n’est pas possible ! d’autres questions ?» Sophie répondit à toutes les questions qui fusèrent et la cloche retentit.
Le lendemain, tous les enfants rendirent leur fiche et l’approbation des parents sauf Marcel qui pleurnichait dans son coin. Quand Sophie l’interrogea et qu’il consentit à lui murmurer son secret, elle le rassura : « je vais aller voir tes parents, ce n’est pas un problème. Tu n’es pas le seul à avoir peur du noir. Je veillerais à ce que tu sois près de la fenêtre sans les rideaux tirés »
Aussi, un mois plus tard, en Juin, toute la classe, l’institutrice, une maman et un papa se retrouvèrent dans le car, tôt le matin. Quel charivari ce fut ! Pendant un temps car à l’arrivée les gosses étaient calmés : ils se racontaient leurs jours à venir : « moi, j’irais pêcher des crevettes, moi, je voudrais voir la maison du corsaire Surcouf, moi, ma maman m’a prêté son appareil photo…. Moi, j’aimerais danser à la Saint-Jean… ». L’installation dans les dortoirs fut joyeuse et les enfants s’organisèrent de leur mieux. Le silence se fit rapidement. Au matin, après le petit-déjeuner, la classe put commencer… et l’avant-dernier jour du séjour arriva : « aujourd’hui, les enfants, il n’y aura pas classe, nous allons résoudre une devinette et mieux encore, ensuite, nous irons sur les lieux : je vais vous donner la première énigme : elle n’amasse pas de mousse » « c’est une savonnette… non c’est un marin…pas plutôt une plante… ? »… Trente enfants, trente réponses mais pas encore la bonne. Marcel leva le doigt : « maîtresse, j’ai pensé à ma Maminou, elle dit souvent des proverbes : pierre qui roule n’amasse pas mousse » Sophie félicita Marcel : "bravo, nous avons pierre au pluriel et maintenant écoutez-bien, c’est difficile, tout le monde participe : « elle peuvent être trébuchantes ». « c’est quoi trébuchantes ? » « c’est ce que tu as fait quand tu as appris à marcher, tu as sûrement trébuché… mais ce n’est pas là qu’il faut chercher ». Ils cherchèrent et l’heure avançait. Alors, le papa leva le doigt « sonnantes » dit-il l’air triomphant. "Pierres sonnantes qu'est-ce que c'est ?" hurla la classe...
Un sandwich à la main, tous suivirent Jeannot, le guide, qui connaissait sa région mieux que sa poche. Ils arrivèrent sur une plage. Sur cette plage des roches. « Fermez les yeux, petits et grands, faites silence et ouvrez vos oreilles ». Quelques minutes après, Louise demanda : « mais où sont les cloches, il n’y a pas d’église ? » Ce fut un rire général.. « ouvrez donc les yeux faites encore silence s’il vous plait et un par un venez jusqu’à moi » Et les enfants s’en donnèrent à cœur joie et firent résonner à qui mieux mieux les Pierres Sonnantes. Jeannot leur expliqua le mystère de ces pierres qui tenait à leur composition. Gérard, futur photographe, prit des clichés et Sophie promit de faire des recherches et d’en écrire l’histoire avec ses élèves. Ils gardèrent pour toujours le souvenir de ces pierres qui chantent.
"Or donc je vais vous conter une histoire vraie qui se passe sur le Mont Tombe"
"déjà tu te trompes Mamaie si c'est un mont il ne peut pas être une tombe"
"hé hé tu es un petit malin, fiston, mais laisse-moi donc raconter et, à la fin, tu pourras me faire tes observations"
Le Mont Tombe s'élevait, aux alentours de l'an 800, et même avant, dans les eaux de cette mer qui s'abrite dans l'Océan Atlantique, plus exactement dans sa baie, l'une des plus pittoresques au monde, la Manche. Cependant, notre empereur à-la-barbe-fleurie, Charlemagne, préféra renommer ce tertre le Mont Saint-Michel. Très vite, les habitants l'appelèrent Saint-Michel-au-péril-de-la-mer tant il était dangereux d'accès. Mais notre histoire débute bien, bien après, vers l'année 1860. Dans les ruelles escarpées de la ville, François Enault se balade. Il aime à observer les artisans à leur échoppe, les grands oiseaux qui planent au-dessus de la mer pour traquer le poisson, les enfants qui jouent à la marelle ou au cerceau. Toute cette vie l'aide à écrire ses nouvelles et même les scénettes des assiettes qu'il fabrique sont inspirées par ses promenades... Mais tout talentueux qu'il soit, François doit souvent pour son dîner se contenter d'un quignon de pain dur et d'olives et, même pis, les soirs de disette, des fumets qui se développent aux abords des gargotes. Ce soir-là, c'est le plus grand des hasards qui l'attire vers une masure. Là, vivent Anne Boutiaut et son mari. Quand ils se sont épousés, Anne a quitté son emploi de femme de chambre pour aider à diriger leur auberge. Mais la réussite ne se fait pas voir pas plus que les clients. Elle constate avec dépit, ce fameux soir où François s'approche, qu'il ne lui reste plus que quelques oeufs de son poulailler... La chose est entendue, ce soir ce sera omelette pour tout le monde.
Dans son immense cul-de-poule, elle casse les oeufs, y ajoute sel et poivre, une lichette de beurre et se met à les battre quand soudain quelqu'un l'interpelle à sa porte : "chère Dame, voyez un peu la chance que vous avez. Je vous échange cette assiette que j'ai peinte contre mon repas" lui dit François. Anne prend le temps de lire la légende*, la trouve très drôle, sourit et hoche la tête pour accepter. Et, vite, se précipite dans sa cuisine car l'huile est chaude à point. Sans plus battre les oeufs davantage, elle jette l'appareil dans la grande poêle de cuivre. François est le premier à se régaler tout comme les autres convives. le fumet délicieux a attiré plus d'habitants que prévus et les poules n'arrivent pas à fournir à la demande.... Désormais, ce sera omelette chaque soir. La réputation, et la fortune, d'Anne sont faites ainsi que son surnom : la Mère Poulard.
"alors, fiston, que penses-tu de mon histoire"
"elle m'a plu Mamaie mais qu'y avait-il écrit sur l'assiette ?"
sur l'assiette, sont dessinés un homme qui baratte et qui râle "quel satané beurre voilà trois heures que je baratte, j'en ai assez" et sa femme qui lui rétorque :"baratte, paresseux, il a fallu quinze jours à not'vache pour donner son lait"
incroyable...chaque histoire est un immense nouveau plaisir pour moi chaque soir. j'attends avec impatience toute la journée ton histoire et ,le soir ,c'est un feu d'artifice dans mon coeur 😍ça me rappelle la Provence, la générosités et le courage des gens de Marseille😁 Merci de partager généreusement tes contes ☺️Merciii de tout mon coeur 😘gros bisous🤗
C'est vrai que vos contes Annie nanoo sont enchanteurs et que des voix qui les raconteraient aux promeneurs ou aux "défileurs" du carnaval c'est une bonne idée. Ca pourrait se faire d'une cabane mais ça pourrait aussi être quelques conteurs qui déambulent et racontent à ceux qui passent... en tous cas bravo à l'auteur. Ca pourrait aussi faire l'objet d'illustrations comme dans les livres de contes. A vos crayons ceux qui savent dessiner...
Que de belles histoires! On peut, comme le dit Mylène, en faire un, des spectacles. On peut aussi, sur le chemin du carnaval, avoir une cabane à contes où on les racontera, ainsi que d'autres...Ce sera merveilleux!
Aziz, le fils de mon amie Nèjiba, se réveilla à l'aube et décida : "je vais dès demain relever le défi lancé par mon père. Je vais quitter Foum Tataouine, notre Source d'Eau... Il va me falloir une chamelle et faire quelques provisions pour tenir un mois".
Son père, Medhi, était chamelier tout comme son père et son grand-père avant lui. Il avait été très déçu quand son Aziz lui avait dit "je veux être potier" et fâché, il avait rétorqué "n'est pas chamelier qui veut". C'est pourquoi notre héros voulait en faire l'expérience. Il partit à l'aube, après le froid de la nuit. Traverser le Sahara, nommé le Grand Désert par les berbères, se présentait comme l'Aventure. La chamelle, Aïa, allait son chemin et au premier bivouac, elle lui fournit le lait du soir. Aziz fut ébloui par le coucher du soleil sur les dunes et au petit matin, le lever du soleil fut un enchantement Il puisa dans son sac quelques dattes, ajusta son chèche et reprit l'itinéraire que son père lui avait prescrit de suivre. Car on ne s'aventure pas dans le désert à la légère. Il s'étonnait des différents paysages que lui offraient les dunes et, au bout de cinq heures de marche, décida de se reposer.
Las, pour il ne sut jamais quelle raison, voilà notre chamelle qui part au trot. "Aïa, Aïa, s'égosilla-t-il, reviens". Rien n'y fit et Aziz, la peur au ventre, crapahuta de son mieux. Heureusement, il avait délesté la chamelle de son sac de dattes et en dégusta quelques unes. Le soleil tapait fort et il crut à un mirage quand il vit dans le désert... une fleur ! Mais, plus il approchait, plus la fleur semblait réelle et, enfin, quand il put la contempler, il s'aperçut qu'elle baignait dans une infiniment petite source. Il gratta et put s'abreuver avant de s'endormir, en boule sur lui-même tant il avait froid. Ce fut un sommeil sans rêve et, cependant, au petit matin, il crut, bien qu'éveillé,dormir encore. En effet, il entendait non pas un non pas dix mais au moins cent blatèrements de chameaux. Et la petite fleur, dans la nuit, était devenue petit palmier... Combien de jours et de nuit avait-il dormi ? Jamais il ne le sut et les Touaregs de l'oasis, ces hommes du sable, ne purent le lui dire. Mais quand il raconta cette aventure à ses parents, son père lui dit "dans le désert, Aziz, tout peut arriver".
Je viens de relire l'article de chricog "préambule" dans le forum labo philo
je trouve que cela se prête fort à tes récits, 😊 j'attend avec intérêt la prochaine parution de tes belles histoires annie nanoo...
Un joli nouveau conte sur la différence. Merci
Très belle histoire qu'on savoure lentement car elle s'est fait attendre tout le
week-end.
Merci je me régale comme ma fille .
Une colo à Saint Malo
Branle-bas de combat dans cette classe de cours élémentaire à Rimondeix, un village dans la Creuse. La directrice est entrée ce matin pour annoncer que celles et ceux des élèves qui le désiraient aller participer à une classe verte. Mais, en outre, ce serait également une classe-mer ce qui leur ferait une double expérience. L’institutrice, Sophie, leur distribua deux fiches, l’une pour informer les parents, l’autre pour l’inscription.
« défendez-bien le projet, les enfants, ainsi nous nous retrouverions tous ensemble. Le matin, nous ferons classe, l’après-midi, nous visiterons les alentours et la ville de Saint Malo. Le soir, nous organiserons des jeux, nous chanterons, nous apprendrons à mieux nous connaître. »
« maîtresse, est-ce que je pourrais amener ma chienne ? » « Louise, réfléchis donc : Marie a un poisson rouge et Paul un hamster…. C’est une colonie d’animaux que nous aurions, donc ce n’est pas possible ! d’autres questions ?» Sophie répondit à toutes les questions qui fusèrent et la cloche retentit.
Le lendemain, tous les enfants rendirent leur fiche et l’approbation des parents sauf Marcel qui pleurnichait dans son coin. Quand Sophie l’interrogea et qu’il consentit à lui murmurer son secret, elle le rassura : « je vais aller voir tes parents, ce n’est pas un problème. Tu n’es pas le seul à avoir peur du noir. Je veillerais à ce que tu sois près de la fenêtre sans les rideaux tirés »
Aussi, un mois plus tard, en Juin, toute la classe, l’institutrice, une maman et un papa se retrouvèrent dans le car, tôt le matin. Quel charivari ce fut ! Pendant un temps car à l’arrivée les gosses étaient calmés : ils se racontaient leurs jours à venir : « moi, j’irais pêcher des crevettes, moi, je voudrais voir la maison du corsaire Surcouf, moi, ma maman m’a prêté son appareil photo…. Moi, j’aimerais danser à la Saint-Jean… ». L’installation dans les dortoirs fut joyeuse et les enfants s’organisèrent de leur mieux. Le silence se fit rapidement. Au matin, après le petit-déjeuner, la classe put commencer… et l’avant-dernier jour du séjour arriva : « aujourd’hui, les enfants, il n’y aura pas classe, nous allons résoudre une devinette et mieux encore, ensuite, nous irons sur les lieux : je vais vous donner la première énigme : elle n’amasse pas de mousse » « c’est une savonnette… non c’est un marin…pas plutôt une plante… ? »… Trente enfants, trente réponses mais pas encore la bonne. Marcel leva le doigt : « maîtresse, j’ai pensé à ma Maminou, elle dit souvent des proverbes : pierre qui roule n’amasse pas mousse » Sophie félicita Marcel : "bravo, nous avons pierre au pluriel et maintenant écoutez-bien, c’est difficile, tout le monde participe : « elle peuvent être trébuchantes ». « c’est quoi trébuchantes ? » « c’est ce que tu as fait quand tu as appris à marcher, tu as sûrement trébuché… mais ce n’est pas là qu’il faut chercher ». Ils cherchèrent et l’heure avançait. Alors, le papa leva le doigt « sonnantes » dit-il l’air triomphant. "Pierres sonnantes qu'est-ce que c'est ?" hurla la classe...
Un sandwich à la main, tous suivirent Jeannot, le guide, qui connaissait sa région mieux que sa poche. Ils arrivèrent sur une plage. Sur cette plage des roches. « Fermez les yeux, petits et grands, faites silence et ouvrez vos oreilles ». Quelques minutes après, Louise demanda : « mais où sont les cloches, il n’y a pas d’église ? » Ce fut un rire général.. « ouvrez donc les yeux faites encore silence s’il vous plait et un par un venez jusqu’à moi » Et les enfants s’en donnèrent à cœur joie et firent résonner à qui mieux mieux les Pierres Sonnantes. Jeannot leur expliqua le mystère de ces pierres qui tenait à leur composition. Gérard, futur photographe, prit des clichés et Sophie promit de faire des recherches et d’en écrire l’histoire avec ses élèves. Ils gardèrent pour toujours le souvenir de ces pierres qui chantent.
😯h! aujourd'hui il n y a pas d'histoire .... je reviendrai demain 🙂
Milles bravo ,on va pouvoir faire le meilleurs livre de contes avec tes histoires😁😄😉merci encore😍😘
oui c'est vrai 😆milles bravo 😁🎉😘
Super tes histoires, tu vas rivaliser avec Disney bientôt. 😊😅
ho trop bien ! je crois que c'est ma préférée.😍Encore bravo, à chaque fois, je suis époustouflée par tes histoires .💋 gros bisous et merci 😁😊😄😘😘😘😍
C'est dans la Manche... c'est gagné
"Or donc je vais vous conter une histoire vraie qui se passe sur le Mont Tombe"
"déjà tu te trompes Mamaie si c'est un mont il ne peut pas être une tombe"
"hé hé tu es un petit malin, fiston, mais laisse-moi donc raconter et, à la fin, tu pourras me faire tes observations"
Le Mont Tombe s'élevait, aux alentours de l'an 800, et même avant, dans les eaux de cette mer qui s'abrite dans l'Océan Atlantique, plus exactement dans sa baie, l'une des plus pittoresques au monde, la Manche. Cependant, notre empereur à-la-barbe-fleurie, Charlemagne, préféra renommer ce tertre le Mont Saint-Michel. Très vite, les habitants l'appelèrent Saint-Michel-au-péril-de-la-mer tant il était dangereux d'accès. Mais notre histoire débute bien, bien après, vers l'année 1860. Dans les ruelles escarpées de la ville, François Enault se balade. Il aime à observer les artisans à leur échoppe, les grands oiseaux qui planent au-dessus de la mer pour traquer le poisson, les enfants qui jouent à la marelle ou au cerceau. Toute cette vie l'aide à écrire ses nouvelles et même les scénettes des assiettes qu'il fabrique sont inspirées par ses promenades... Mais tout talentueux qu'il soit, François doit souvent pour son dîner se contenter d'un quignon de pain dur et d'olives et, même pis, les soirs de disette, des fumets qui se développent aux abords des gargotes. Ce soir-là, c'est le plus grand des hasards qui l'attire vers une masure. Là, vivent Anne Boutiaut et son mari. Quand ils se sont épousés, Anne a quitté son emploi de femme de chambre pour aider à diriger leur auberge. Mais la réussite ne se fait pas voir pas plus que les clients. Elle constate avec dépit, ce fameux soir où François s'approche, qu'il ne lui reste plus que quelques oeufs de son poulailler... La chose est entendue, ce soir ce sera omelette pour tout le monde.
Dans son immense cul-de-poule, elle casse les oeufs, y ajoute sel et poivre, une lichette de beurre et se met à les battre quand soudain quelqu'un l'interpelle à sa porte : "chère Dame, voyez un peu la chance que vous avez. Je vous échange cette assiette que j'ai peinte contre mon repas" lui dit François. Anne prend le temps de lire la légende*, la trouve très drôle, sourit et hoche la tête pour accepter. Et, vite, se précipite dans sa cuisine car l'huile est chaude à point. Sans plus battre les oeufs davantage, elle jette l'appareil dans la grande poêle de cuivre. François est le premier à se régaler tout comme les autres convives. le fumet délicieux a attiré plus d'habitants que prévus et les poules n'arrivent pas à fournir à la demande.... Désormais, ce sera omelette chaque soir. La réputation, et la fortune, d'Anne sont faites ainsi que son surnom : la Mère Poulard.
"alors, fiston, que penses-tu de mon histoire"
"elle m'a plu Mamaie mais qu'y avait-il écrit sur l'assiette ?"
sur l'assiette, sont dessinés un homme qui baratte et qui râle "quel satané beurre voilà trois heures que je baratte, j'en ai assez" et sa femme qui lui rétorque :"baratte, paresseux, il a fallu quinze jours à not'vache pour donner son lait"
j'aime beaucoup que dans tes contes la nature soit très présente. On pourrait en faire un personnage à part entière
Gareaius, t'as drôlement raison, merci Annie.Nanoo
incroyable...chaque histoire est un immense nouveau plaisir pour moi chaque soir. j'attends avec impatience toute la journée ton histoire et ,le soir ,c'est un feu d'artifice dans mon coeur 😍ça me rappelle la Provence, la générosités et le courage des gens de Marseille😁 Merci de partager généreusement tes contes ☺️Merciii de tout mon coeur 😘gros bisous🤗
Encore une super bonne idée... j'ai tres envie de dessiner une illustration. je vous le poste tout bientôt😋😁🤗
C'est vrai que vos contes Annie nanoo sont enchanteurs et que des voix qui les raconteraient aux promeneurs ou aux "défileurs" du carnaval c'est une bonne idée. Ca pourrait se faire d'une cabane mais ça pourrait aussi être quelques conteurs qui déambulent et racontent à ceux qui passent... en tous cas bravo à l'auteur. Ca pourrait aussi faire l'objet d'illustrations comme dans les livres de contes. A vos crayons ceux qui savent dessiner...
SUPER bonne idée la cabane à contes ,ça va vraiment être génial...j'ai trooop hâte de pouvoir écouter de nouvelles histoires ,à bientôt😘
Que de belles histoires! On peut, comme le dit Mylène, en faire un, des spectacles. On peut aussi, sur le chemin du carnaval, avoir une cabane à contes où on les racontera, ainsi que d'autres...Ce sera merveilleux!
whaoo !!! incroyable, plaisir renouveler chaque jour ...on devient accroc!
PETITE GRAINE
Aziz, le fils de mon amie Nèjiba, se réveilla à l'aube et décida : "je vais dès demain relever le défi lancé par mon père. Je vais quitter Foum Tataouine, notre Source d'Eau... Il va me falloir une chamelle et faire quelques provisions pour tenir un mois".
Son père, Medhi, était chamelier tout comme son père et son grand-père avant lui. Il avait été très déçu quand son Aziz lui avait dit "je veux être potier" et fâché, il avait rétorqué "n'est pas chamelier qui veut". C'est pourquoi notre héros voulait en faire l'expérience. Il partit à l'aube, après le froid de la nuit. Traverser le Sahara, nommé le Grand Désert par les berbères, se présentait comme l'Aventure. La chamelle, Aïa, allait son chemin et au premier bivouac, elle lui fournit le lait du soir. Aziz fut ébloui par le coucher du soleil sur les dunes et au petit matin, le lever du soleil fut un enchantement Il puisa dans son sac quelques dattes, ajusta son chèche et reprit l'itinéraire que son père lui avait prescrit de suivre. Car on ne s'aventure pas dans le désert à la légère. Il s'étonnait des différents paysages que lui offraient les dunes et, au bout de cinq heures de marche, décida de se reposer.
Las, pour il ne sut jamais quelle raison, voilà notre chamelle qui part au trot. "Aïa, Aïa, s'égosilla-t-il, reviens". Rien n'y fit et Aziz, la peur au ventre, crapahuta de son mieux. Heureusement, il avait délesté la chamelle de son sac de dattes et en dégusta quelques unes. Le soleil tapait fort et il crut à un mirage quand il vit dans le désert... une fleur ! Mais, plus il approchait, plus la fleur semblait réelle et, enfin, quand il put la contempler, il s'aperçut qu'elle baignait dans une infiniment petite source. Il gratta et put s'abreuver avant de s'endormir, en boule sur lui-même tant il avait froid. Ce fut un sommeil sans rêve et, cependant, au petit matin, il crut, bien qu'éveillé,dormir encore. En effet, il entendait non pas un non pas dix mais au moins cent blatèrements de chameaux. Et la petite fleur, dans la nuit, était devenue petit palmier... Combien de jours et de nuit avait-il dormi ? Jamais il ne le sut et les Touaregs de l'oasis, ces hommes du sable, ne purent le lui dire. Mais quand il raconta cette aventure à ses parents, son père lui dit "dans le désert, Aziz, tout peut arriver".
bravo!