On ne peut pas vivre sans espoir, bien entendu ! Ne dit-on pas : Cette épidémie laissera des traces, aura des conséquences positives, une autre société verra le jour ? Moins de mondialisation, un marché plus local, qui sera synonyme d’emplois nouveaux, une vigilance accrue sur le monde de la finance et son impact dévastateur sur l’emploi et les acquis sociaux, la mise en œuvre urgente d’une politique de la santé, etc. Eh oui… mais on oublie ce qui pointe à l’horizon, made in china : la société de l’ultra surveillance numérisée. A quand le petit drone, le petit gratte-cul qui, dès notre réveil et de la fenêtre, nous délivrera une sale note citoyenne au motif que la veille nous avons consulté un journal d’opposition ? En Chine, c’est déjà le cas. Tout contrevenant citoyen risque de perdre son boulot. En France, « Les premiers de la classe » n’ont pas été en l’occurrence « les premiers de cordée » ; loin s’en faut, ils se sont appuyés sur d’autres premiers de la classe pour nous enfumer parce qu’en définitive ils ne peuvent obéir qu’à l’ordre établi, à la conformité d’une société capitaliste et bourgeoise qui a pourtant toutes les raisons de se remettre en question. « Le masque cela ne sert à rien, cela ne protège pas le porteur. Il suffit de respecter les gestes barrières », répètent à l’envi les perroquets experts sur les plateaux de télévision. On fera les comptes plus tard, et on verra bien si le port obligatoire des masques n’aurait pas évité un confinement qui confine à l’absurde. A voir aussi si cet atermoiement sur l’usage de la chloroquine et de son antibiotique n’aura pas été, au risque de sacrifier des vies humaines, un duel entre le David et Goliath des laboratoires pharmaceutiques, entre des praticiens de terrain et les vanités mal placées de quelques cadors de la santé. A voir aussi, si le gouvernement n’a pas été le porte-parole de ces derniers en s’opposant avec une mauvaise foi qui le disputait à la véhémence à toute tentative de voies annexes en matière de santé publique. A voir… Espérons seulement démentir ce bon vieux mot de Pierre Dac : « Il est encore trop tôt pour dire qu’il est déjà trop tard.»
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Confinement, déconfinement... La question est la suivante : sommes-nous prêts à changer de mode de vie pour éviter les pandémies ? Celles-ci proviennent du contact toujours plus étroit entre le monde humain et "non-humain"(j'exclus le concept de "nature"), la déforestation et l’emprise des terrains agricoles et d’élevage en facilitent la transmission. Comme en Malaisie, pays musulman, qui fait l’élevage de cochons pour l’exportation. Or, ces cochons mangent des fruits déjà entamés par les chauves-souris, lesquelles, à travers la salive infectée, sont porteuses du virus corona. Le virus a besoin d’un « pont » animal. La mondialisation des échanges est de ce point de vue un pont à l’échelle planétaire. Un exemple qui nous touche davantage que la viande de porc, c’est nos smartphones, nos téléphones mobiles. L’avidité pour le coltan (qui sert à la fabrication des condensateurs, des filtres à onde de surface, etc.) exploité et acheminé de façon illégal très souvent en RDC a non seulement provoqué, au bénéfice de SFR, Orange, Bouygues et consorts , une guerre civile et des centaines de milliers de morts mais aussi la destruction d’un écosystème forestier qui, par ce même phénomène de rapprochement et de destruction de la vie sauvage, permet la transmission de virus de plus en plus résistants. Serions-nous prêts alors à… ?